TRANSPORTS DURABLES AU SENEGAL: Ces projets qui accélèrent l’atteinte des objectifs de réduction des GES[1] au Sénégal à l’Horizon 2035
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On a tendance à parler de ces projets du point de vue de l’amélioration de la compétitivité économique du pays, mais voilà des projets qui contribuent mondialement aux objectifs de réduction des gaz à effet de serre. Au-delà du Fast-track érigé en leitmotiv dans le cadre des actions de l’équipe en place, c’est justement un cap vers un changement de paradigme qui vient d’être opéré sous l’impulsion de son Excellence le Président Macky Sall. De nouveaux modèles sont proposés pour vaincre les obstacles comme la problématique des transports, qui seront désormais durables au Sénégal.
Les systèmes de transport de nos villes répondent actuellement à une mobilité de plus en plus intense, avec la prépondérance du recours à la voiture individuelle. Ce qui leur confère un caractère non durable. Les problèmes de mobilité et d’accessibilité dans les zones urbaines sont quotidiennement vécus par les citadins et menacent la compétitivité économique de nos pays : congestions, insécurité routière, pollution atmosphérique, etc…
La ville de Dakar, qui compte pour 0,3% de la superficie et 25% de la population du pays, ne déroge pas à cette règle ; les pertes liées aux problèmes de mobilité sont estimées à 100 milliards par année.
Par la création de pôles urbains et le lancement des projets TER et BRT en cours de finalisation, son Excellence le Président Macky Sall apporte une solution aux problèmes de mobilité que vit notre capitale, ce qui permettra d’améliorer la compétitivité économique du Sénégal.
Outre la rentabilité économique de ces projets, ceux-ci revêtent une dimension environnementale de haute facture, par leur contribution au développement durable et à la lutte contre les changements climatiques.
Sans revenir sur les caractéristiques de ces projets, rappelons seulement leur spécificité qui repose sur le transport collectif ou public ; et aujourd’hui, il n’est plus à démontrer qu’un système de transport basé sur l’usage de véhicules motorisés individuels est à l’origine de charges environnementale excessives avec notamment l’augmentation des émissions et concentrations de gaz à effet de serre, principalement à l’origine du réchauffement climatique. En effet, « un système de transport n’est durable que si le nombre de déplacements motorisés, la distance parcourue lors d’un déplacement motorisé et la consommation de ressources pour les déplacements motorisés sont minimés » (Marti et al., 2000) ; ce qui caractérise essentiellement les transports collectifs, comme le TER et le BRT. Ces deux projets réduiront considérablement les émissions de gaz à effet de serre par rapport aux objectifs de réduction déclinés par le Sénégal et ainsi permettront de lutter contre le réchauffement climatique dont les impacts sont déjà visibles sur le territoire : inondations à Saint-Louis, Dakar. Le BRT à lui seul permettra une réduction d’environ 446 000 Tonnes de CO2[5] à l’horizon 2035 ; ce qui est équivalent à près de 60000 automobiles et camions légers non utilisés, et près de 192000 litres d’essences économisés (Estimation Retscreen Expert)[6].
Selon le DG de l’Apix, Mr Mountaga Sy, que nous félicitons d’ailleurs pour son brillant exposé sur ces projets dans le cadre du C2R, les travaux du TER seront achevés le 30 Novembre 2019 et il ne restera que les autorisations de mises en exploitation et les certifications de sécurité pour être opérationnel avant la fin de l’année. Quant au BRT, qui sera articulé au projet TER, son lancement est imminent.
En pensant et mettant en œuvre les projets TER et BRT, et en laçant la création de pôles urbains comme celui de Diamniadio, le Président Macky Sall vient de mettre ainsi en marche une politique intégrant urbanisation et transports permettant de favoriser une mobilité durable dans nos villes.
Cheikh oumar Dieng
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